Les semences sont à la base de notre agriculture et de notre alimentation. À travers la sélection et l’amélioration des plantes, les semenciers accompagnent les agriculteurs dans leurs défis actuels et futurs pour répondre aux attentes évolutives et diverses des consommateurs. Aujourd’hui, les semenciers répondent à plusieurs Objectifs de Développement Durable fixés par la FAO et s’affirment comme un contributeur responsable aux évolutions des pratiques agricoles vers plus d’agro-écologie.
Le secteur semencier français joue un rôle de leader à l’échelle mondiale, reconnu par l’ensemble des filières agricoles et alimentaires.
A l’origine de tout produit issu de la production végétale, alimentaire ou non, qu’il soit brut ou transformé, il y a une semence. La semence porte en elle les caractères recherchés et va les transmettre au produit récolté : qualités nutritionnelles, aptitudes particulières pour la transformation en farine, en huile, en aliments pour les animaux,…et même en plastiques ou carburants !
Apporteurs de solutions pour les agricultures
Les semenciers sont des apporteurs de solutions pour les filières agricoles et agro-alimentaires mais également pour les maraîchers, les paysagistes et les jardiniers amateurs. L’écoute, le dialogue et l’anticipation sont les clés de voûte de la sélection variétale, dont l’objet est avant tout d’améliorer les caractéristiques des semences pour anticiper et satisfaire les besoins exprimés par les utilisateurs.
De la semence à l’assiette
Reconnu par les textes internationaux, le droit à l’alimentation pour tous les êtres humains englobe les volets quantitatif, qualitatif et l’accessibilité économique aux ressources alimentaires.
Acteur de cette mission, les semenciers œuvrent, à leur échelle, pour la meilleure disponibilité alimentaire possible. En effet, le potentiel de rendement des variétés et la qualité sanitaire des semences ouvrent l’accès à une nourriture sûre et de qualité pour nos concitoyens. A l’écoute permanente des tendances alimentaires, les semenciers s’appliquent à produire des variétés couvrant les besoins nutritionnels et diététiques des populations.
Nouveaux régimes alimentaires et attentes gustatives
Depuis plusieurs années, les enquêtes de consommation décrivent la quête de plaisir, de goût et d’une certaine forme d’équilibre alimentaire. Les attentes de variété – et parfois d’exotisme –, le retour du végétal, sont par exemple très prégnants : on aspire à pouvoir manger de tout, y compris parfois des produits qui ne poussent traditionnellement pas sur certains sols.
Pour y répondre, la filière semencière poursuit plusieurs objectifs : diversifier les plantes, relancer des espèces oubliées et proposer des aliments adaptés aux nouveaux régimes alimentaires (végétarien, vegan, flexitarien…).
Parce qu’elle est le socle de la chaîne alimentaire, la semence contribue à la sécurité alimentaire et à l’indépendance des états. La parfaite maîtrise de cette ressource est un facteur de stabilité politique pour la France, où la diversité des espèces cultivées et la régularité de l’approvisionnement assurent une disponibilité constante de productions alimentaires.
De plus, la semence est un facteur de performance agricole grâce à l’impact du progrès génétique sur la productivité et la qualité des produits récoltés. Ainsi, l’accès à des semences à fort potentiel permet à la France de s’affirmer comme une puissance agricole exportatrice à l’échelle du continent européen, malgré une superficie relativement restreinte. Face à l’érosion des surfaces arables disponibles (urbanisation, artificialisation), les semences sont donc un levier d’optimisation et permettent de produire plus à surface égale, voire inférieure. A titre d’exemple, en maïs grain, entre 2016 et 2017, les surfaces ont diminué de 188 000 hectares en France. Une baisse compensée par le progrès génétique, la collecte totale de 2017 étant supérieure de 200 000 tonnes à celle de 2016.
Alors que la surface arable disponible par individu a chuté de 48% depuis 1961 (source FAO), on comprend toute l’importance, pour la profession agricole, de bénéficier de plantes au potentiel de rendement supérieur et adaptées aux conditions climatiques et pédologiques.
La qualité de l’offre, le savoir-faire des professionnels, le très grand nombre d’espèces et la variété des situations agro-climatiques font du secteur semencier français une origine reconnue et valorisée à travers le monde entier. Premier producteur européen, premier exportateur mondial, le secteur semencier français contribue grandement au rayonnement agricole hexagonal, avec un impact non-négligeable sur la balance commerciale (+ 1 109 millions d’euros d’excédent).
Ancrage territorial
Cette performance économique à l’export trouve sa source dans les territoires français. Implantées aux quatre coins de l’Hexagone, les entreprises semencières dynamisent le tissu économique et social de nos régions. Que ce soit via les 11 000 emplois directs ou les 17 200 agriculteurs-multiplicateurs partenaires, les projets de recherche (13% du CA) ou les investissements industriels (2,2% du CA), l’activité semencière est structurante dans les zones rurales, où elle pourvoit des emplois et des perspectives indispensables aux populations.
Véritable bien commun, la biodiversité végétale cultivée est utilisée par les semenciers dans leurs programmes de sélection. C’est une ressource essentielle, car de la diversité existante découle la capacité à développer des variétés innovantes. Les semenciers s’investissent quotidiennement dans la conservation et l’enrichissement de la biodiversité des espèces cultivées, notamment par leur activité au sein de réseaux nationaux et internationaux de conservation des ressources génétiques.
Loin d’accaparer le vivant, les entreprises semencières soutiennent un juste partage des ressources génétiques à l’échelle mondiale.
Transition agro écologique
Alors qu’en moyenne, 7 nouveaux insectes ravageurs apparaissent chaque année en France, les semenciers permettent aux agriculteurs de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires en améliorant la résistance des plantes aux attaques des maladies et des insectes. Les semenciers s’engagent à répondre à toutes les agricultures par le biais de variétés adaptées aux différentes méthodes culturales et cahiers des charges, notamment biologique. Près d’un tiers des entreprises semencières présentes dans l’Hexagone sont par ailleurs engagées dans la production et la mise sur le marché de semences biologiques, participant ainsi au développement de la filière.
Changement climatique
L’élévation des températures, la modification du régime des eaux, les changements de rythme de saison, et les phénomènes météorologiques extrêmes (pluie, sècheresse) impliquent une évolution des pratiques agricoles et des solutions disponibles. Dans un tel contexte, les semences sont une assurance pour pouvoir continuer de produire dans des conditions climatiques évolutives, extrêmes et imprévisibles.
Les travaux d’amélioration des plantes permettent de sélectionner des plantes résilientes, aptes à « rebondir » et à s’adapter à des épisodes climatiques très contrastés.
Information, transparence et dialogue
Métier ancestral, la sélection est aujourd’hui, à l’image de l’agriculture, résolument tournée vers l’innovation. Agronomie, génie génétique, numérique, les entreprises semencières investissent massivement pour développer de nouvelles méthodes d’amélioration des plantes et avec elles, accompagner les utilisateurs afin de répondre à leurs problématiques.
Conscientes des attentes sociétales en matière de transparence sur les connaissances et procédés utilisés, les entreprises semencières ouvrent le dialogue avec la société civile afin d’évoquer, avec pédagogie, les solutions qu’elles portent pour demain.